L'histoire
LE RACING CLUB NARBONNAIS EST NÉ
Il adopte les couleurs « grenat et noir », son premier président sera monsieur BURGALAT, négociant en vins. Le 22 mars 1908, le club attire 3000 spectateurs sur le terrain aménagé de la rue de Maraussan lors de la ½ finale du challenge Génie. Le Racing bat l’AS Perpignan (8 à 3). Le 4 février 1912 à Lézignan, le Racing arborant les couleurs « orange et noir » (en remplacement du grenat et noir) devient champion du Languedoc en battant l’AS Perpignan (3 à 0). Le RCN se taille une solide réputation dans le sud de la France où les rencontres sont très engagées. Sa progression, hélas, sera stoppée par la grande tourmente qui verra le club payer un lourd tribut à la guerre avec la perte de vingt-deux de ses membres. Le Racing mettra plusieurs années à soigner ses blessures.
LES PREMIERS PAS
Narbonne frissonne encore à l’évocation des récents événements tragiques, engendrés par la révolte des vignerons qui ont traumatisé la ville et ses environs. C’est dans ce contexte particulièrement douloureux qu’un match défi oppose les « rugbyphiles » narbonnais du « Sporting » aux militaires du 80ème Régiment d’Infanterie.
Sur le terrain du Champ de Mars, les compagnons du jeune PIQUEMAL l’emportent sur les hommes du sergent BEC. La rivalité entre les deux équipes n’aura duré que quatre vingt minutes ; en effet, dans les jours qui suivent et pour le plus grand bien du rugby narbonnais, la fusion des deux groupements est décidée à l’unanimité.
LE PREMIER ÂGE ET LA CONSÉCRATION
En 1932, sous le capitanat de CHOY, le Racing est battu à Bordeaux (9 à 3) par le L.O.U.. En 1933, Choy et ses camarades sont encore battus par le L.O.U (10 à 3). Deux finales consécutivement perdues, c’est l’effondrement dans le clan narbonnais du président Dr David. Désormais entrés dans la cour des grands, les racingmen y jouent un rôle de premier plan. Après une demi-finale perdue en 1934, un 8ème de finale perdu contre Toulon en 1935, c’est enfin la consécration. En 1936, la ville en folie accueille ses premiers champions de France vainqueurs de Montferrand 6 à 3 : « Narbonne réserve à ses héros un accueil triomphal ».
LES ANNÉES DIFFICILES
Rester au sommet n’est pas chose facile et le Racing n’échappe pas à la règle.
Les années 40 ont un goût amer : la guerre à nouveau, la suppression du championnat durant cinq saisons …
Passé à XIII en 1938, le Racing ne brille guère. Il en est de même dans le championnat à XV rétabli en 1942.
Et c’est la chute en 2ème division en 1946.
La remontée, dès 1947, laisse toutefois les orange et noir dans l’anonymat malgré quelques coups d’éclat en 1948 et 1953 (Narbonne classé 5ème club national).
LES ANNÉES SOMBRES
Classé 36ème en 1959, alors qu’il était 35ème en 1958… En 1961, l’équipe du RCN, (renforcée par des juniors, car si l’équipe phare du club est en « panne » les équipes juniors, cadets, minimes font parler d’elles dans le Languedoc et leurs championnats respectifs), va éviter de justesse la dernière place de la poule C.
Heureusement, l’arrivée de jeunes dirigeants enthousiastes, venant épauler les derniers anciens restés fidèles, régénère le RCN qui va retrouver le goût de la victoire et l’envie de conquêtes.
LE RENOUVEAU
Deux demi- finales du championnat :
- 1964 Pau (8 à 3),
- 1968 Toulon (14 à 9) et l’obtention du premier challenge Du Manoir en 1968 relanceront le Racing dans la course au prestige.
Cette course au prestige se concrétisera d’abord par l’accession à la grande finale de 1974 perdue à la dernière minute contre Béziers …
… avant l’apothéose de 1979 où un fabuleux doublé Bouclier de Brennus (remporté sur Bagnères) et Challenge Yves Du Manoir, un exploit rarissime au royaume de l’Ovalie, qui hissera le Racing Club Narbonnais tout en haut de l’élite du rugby français.
UNE ÈRE NOUVELLE
- 1969 : France -Galles, le tiers du XV tricolore est narbonnais ; Walter SPANGHERO (capitaine) – BENESIS – VIARD – SUTRA – MASO, auteur d’un match superbe, stoppent avec leurs camarades, les orgueilleux gallois, maîtres incontestés de l’Europe « ovalienne »,
- 1977 : Historique Grand Chelem réussi par les 15 mêmes joueurs, aucun essai encaissé. François SANGALLI fait partie de ce groupe entré dans la légende,
- 1979 : En ce 14 juillet, les invincibles All Blacks s’inclinent chez eux pour la première fois devant les Français. Patrick SALAS et un petit « prince » nommé Didier CODORNIOU, sont parmi les héros d’Auckland,
- 1999 : La France, managée par Jo MASO, est finaliste de la Coupe du Monde, après une demi-finale d’anthologie contre la Nouvelle Zélande : Franck TOURNAIRE, pur produit «orange et noir», parti au Stade Toulousain, est considéré comme un des tous meilleurs piliers droit de la planète,
- 2001 : Le 24 novembre 2001, début d’un autre pur produit narbonnais, Jean Baptiste POUX, qui participe à la superbe victoire de la France contre les Fidji (77 à 10) dans le chaudron de Geoffroy Guichard à Saint Etienne.
Au début de l’année 2001, le Racing Club Narbonne, labellisé Méditerranée est entré résolument dans l’ère du professionnalisme où le Racing tient plus que jamais à jouer un rôle de premier plan dans l’Elite .
Ainsi, après 97 ans d’existence, au travers de victoires prestigieuses, de glorieuses défaites et d’échecs où l’injustice l’a parfois disputé à la malchance, avec ses vedettes et ses sans-grades, ses entraîneurs et ses dirigeants, le Racing Club de Narbonne a marqué d’une empreinte profonde la vie de la vieille cité et de sa région.
Fort d’une SASP bien structurée, s’appuyant sur un centre de formation au sein de l’Association RCNM et son encadrement de valeur, soutenu par de puissants partenaires, un Club Entreprises conséquent, des supporters passionnés, le Racing Club Narbonne Méditerranée présente l’image d’un club moderne, attaché aux traditions d’un riche passé garant d’un avenir brillant.
L'histoire de l'associationLe Racing en bleu